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MARS : UNE VILLA ROMAINE

UNE VILLA ROMAINE A ST GEORGES

Nous sommes en 1991, par une belle matinée de Décembre, un habitant du quartier de Mars, décide de planter des cerisiers dans son jardin. Dès les premiers coups de pioche, il découvre ce qui semble être une sorte de pavement. Conscient de la valeur de sa découverte, il constate il  contacte aussitôt le conservateur du musée de Soyons.

Après avoir déblayé la terre qui les recouvraient, on dégage les vestiges d'une mosaïque constituée de tesselles (cubes de marbre de 1 à 2 cm de côté) de trois couleurs: rouge, gris, blanc. Des dimensions encore impressionnantes : 5 mètres sur 2, des couleurs ternies mais encore bien reconnaissables, un dessin géométrique très lisible; c'est une pièce magnifique ! D'après les motifs qui la composent, elle paraît dater du IIeme siècle de notre ère, d'autre part, ces motifs, peu courants en Gaule, à cette époque mais fréquents en Espagne et en Afrique du Nord permettent deux hypothèses: réalisation par un artiste venu de ces régions ou commande passée par le maître des lieux qui y aurait vécu.

Au cours du printemps suivant, trois spécialistes ont procédé à l'enlèvement de la mosaïque pour la transporter jusqu'à "l'atelier de restauration de mosaïques de Saint-Romain-en-Gal" où elle subira une cure de rajeunissement. Malheureusement, une fois restaurée, cette belle pièce n'est pas revenue chez nous; c'est au musée de Soyons que vous pourrez l'admirer: elle orne le mur du rez de cfhaussée, face au bureau d'accueil !

La  découverte de la mosaïque a été le point de départ d'une campagne de prospection et de recherche d'autres vestiges gallo-romains d'autant que la tradition populaire faisait état de restes de maçonnerie, de dallages, de tuiles découvertes fortuitement au cours des travaux agricoles, au début et dans le courant du XXeme siècle. Ainsi, dans les années 1910 sur le bord du Riou de Vel furent découverts des fragments de plaque de marbre rose et vert, en 1937, au cours d'un défonçage, un agriculteur exhuma quantité de tuiles et de blocs maçonnés sansparler de sols dallés et d'autres restes de canalisations qui sont signalés de temps à autre à ces périodes.

Finalementil apparaît qu'il a existé au quartier de Mars, aux premiers siècles de ère une vaste et riche villa gallo-romaine sétendant sur une superficie d'un à deux hectares comportant certainement (selon les archéologues) la maison du maître (pars urbana) ornée de colonne, mosaïques, placages de marbre, bassin monumental et la ferme (pars rustica) avec ses pressoirs à huile, à vin, bassin de décantation.

Actuellement, rien, dans la campagne ne permet d'imaginer qu'en cet endroit dorment, peut-être encore, des merveilles et il suffira d'un labour plus profond ou d'un coup de pioche (malencontreux ou bienheureux ?) pour retrouver les souvenirs bien émouvants de ceux qui ont vécu et travaillé cette terre il y a bien longtemps.

                                                                                        Annie Favier

 

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