08101962

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  • D.L 1992 ST GEORGES ST MARCEL

    Un de nos lecteurs nous a fait parvenir un article paru dans la presse locale, il y a 20 ans. Nous en reproduisons ci aprés le texte.

    Histoire : La cité oubliée (Dauphiné Libéré du 24 février 1992)

    Saint Marcel de Crussol, accroché aux pentes abruptes d'une colline sur le territoire de l'actuel St Georges les Bains, était au Moyen Age un village bien vivant.

    Saint Georges les Bains.

    Désespérément accrochés aux flancs de la colline, les quelques ruines, qui narguent du haut de leurs siècles et de leur altitude le curieux qui s'engage vers la modeste vallée du Turzon et le bourg de Saint Georges les Bains, abritait autrefois non seulement un château, mais aussi une petite cité fortifiée qui avait pour nom Saint Marcel.

    Fief du seigneur de Crussol (dépendant ainsi du château du même nom qui domine Valence), elle a été bâtie probablement à la fin du premier millénaire. Elle possédait enceintes crènelées, portes fortifiées, tours et donjon enserrant entre plusieurs enceintes les maisons des vassaux, pour lmes protéger contre les routiers pillards ou des incursions de seigneurs voisins.

    Ce village, qui domine la verdoyante vallée du Rhône, n'a pas laissé beaucoup de traces de son existance. Son importance est restée modeste. Décimée par la peste, handicapée par la topographie des lieux, la vie intramuros a certainement cessé à la fin fin du XVI° siècle pour laisser la place à un habitat plus dispersé dans la plaine, car le mandement de Saint Marcel était trés étendu en superficie.

    La cité de Saint Marcel comptait en 1464 une trentaine de foyers (contre trente quatre à Saint Georges), ce qui représentait alors une , population de plus d'une centaine de personnes. A sa tête se trouvait un capitaine-châtelain, un personnage qui ne laissait souvent aucune trace de son passage. En 1470, on sait que le sieur de Pierregourde, quelquonque qui ne laissait souvent aucne trace de son passage. En 1470, on sait que le sieur de Pierregourde (dont le château n'est pas loin) avait des droits seigneuriaux sur Saint Marcel.

    Une des conséquences de l'épidémie de peste se retrouvait dans la façon dont se déroulait les actes notariés. Ces derniers se déroulaient en effet de part et d'autre du Turzon. Le  notaire, venu de l'extérieur, restait sur la rive opposée de la rivière pour prendre note des dispositions testamentaires des légataires, pestiférés déclarés ou potentiels, pour ne pas risquer la contamination.

     Mariage avec Saint Georges.

    Le coup d'arrêt à la vie de la cité fortifiée remonte probablement aux alentours de l'an 1586, date à laquelle il est précisé qu'il n'y a pas assez de témoins pour enregistrer un testament. On recense cependant 40 foyers en 1644, 55 en 1687 et 1720, 30 en 1731 et 88 en 1734. En 1689, on sait que Saint Marcel et Saint Georges totalisent 480 habitants.

    Les statistiques religieuses font appa^raître dès la fin du siècle une grande majorité de protestants, qui sont cinq à dix fois plus nombreux que les catholiques.

    Par ordonnance royale du 5 octobre 1825, Saint Marcel fut réunie en une seule commune avec Saint Georges sous le nom de Saint Marcel de Crussol. Le tout  comptait alors 750 habitants. Le 18 février 1860, cette commune fut autorisée à se dénommer Saint Georges les Bains. C'était l'estocade. Le nom de Saint Marcel n'est plus aujourd'hui que celui d'un quartier de Saint Georges qui borde le site.

    Il ne reste désormais qu'un site trés escarpé et difficile d'accés, pris d'assaut par la végétation et au sein duquel il n'est pas aisé de reconstituer ce qu'avaient été autrefois les ruelles de la cité.

    Il subsiste deux portes d'accès : celle du bas et celle du donjon tout au sommet, quelques murailles dont certaines sont encore surplombées par un chemin de ronde, des abris, des pans de mur de quelques habitations et un cimetière.

    Un jour peut'être, ce site sera rendu plus accessible aux amateurs de vieilles pierres avant qu'elles se soient écoulées.

    Histoire de ne pas perdre le contact avec le passé.

    (Article de Olivier BEYLON)