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MINES D'ARGENT MEDIEVALES DU CHASSEZAC

Sortie du 15/10/2011 à Ste Marguerite-Lafigere

Aprés quelques temps d'arrêt, les sorties de CARTA ont repris ce mois d'octobre. Le thème choisi était les sites d'exploitation des mines d'argent médiévales de la vallée du Chassezac. Cette visite a été organisée par Mme Bailly-Maitre du CNRS.P1010460.JPG

La matinée a été consacrée à un exposé documenté par des diapositives, de Mme Bailly-Maitre , sur le site que nous allions voir l'aprés-midi. Au cours de cet exposé, il a été fait mention de la difficulté qu'il y aura à visiter ces sites à l'avenir, car pour des raisons de sécurité, tous cet sites sont fermés soit par bétonnage des entrées, soit plus radicalement dynamités. Aussi au cours de notre visite nous n'avons pu voir que les entrées bétonnées. Toutefois les commentaires de notre guide nous ont permis d'avoir un apperçu de la méthode d'exploitation de ces gisement, situés sur des pentes escarpées.P1010461.JPG

Généralités sur ces exploitations. Cette zone du Massif Central est riche en gisements de minerais contenant de l'argent. Aussi comme la monnaie en circulation à cette période ( XI°-XII° siècle) était en grande partie en argent (denier et son sous multiple l'obole), malgrés la faible teneur des filons, les seigneurs de ces régions tenaient à avoir leurs exploitations, ce qui leur permettait de battre monnaie. Cette période, fut une période d'expension démographique et de développement de petits fiefs. Chaqu'un de ceux-ci désirait avoir sa monnaie. Qui dit monnaie, dit argent et qui dit argent dit exploitations de minerais argentifères. La conséquence fut une quette systématiquede sites possibles d'extraction. Ces exploitations qui sembleraient dérisoires de nos jours étaient alors convoitées : il faut se rappeler que le Roy de France et le Comte de Toulouse se sont disputé durant des générations la possession ces mines.

Lorsque l'on longe le Chassezac et qu'on observe le paysage, on voit encore des bâtiments abandonnés des exploitations du XIX° et début du XX° siècle. On y retrouve les éléments des diverses phases d'expliotation: concassage, lavage, quais de chargement.

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Site des mines. Au XX° siècle, lors de prospections en vu de réexploitation de ces sites, les ingénieurs des mines ont retrouvé les traces d'exploitation de la période médiévale. Ils ont alors procédé au creusement d'un puit afin de voir s'il n'existait pas de filon de plus forte teneur que celui qui avait été exploité au M.A. A l'entrée de la cavitée on remarque les traces du fleuret (outil qui perfore la roche pour placer l'explosif).P1010465.JPG

Fouilles des instalations de surface. A proximité de ces entrées de mine, plusieurs ateliers datant du XII°-XIII° siècle ont été mis au jour. Dans un atelier de concassage se trouvaient encore des mortiers pour broyer le minerait. Ceux-ci consistaient en de gros galets remontés du lit de la rivière. A proximité se trouvaient 2 ou 3 percuteurs (pierres tenues à la main qui servaient à broyer le minerait sur les mortiers). Un peu plus loin se trouvait un bâtiment avec à l'interieur un grand foyer, avec au sol un dallage et des passages pour drainer les eaux d'infiltration. Tout au tour, sur 3 côtés, on distingue des banquettes faites, comme les murs par un assemblage de pierres plates. Dans ce bâtiment aucune trace de concassage. Encore un peu plus loin un bel atelier avec un mur du fond bien conservé abritant un logement de rangement. Le sol est trés noir constitué de résidus de charbon de bois. Ceux-ci ont permis de dater l'exploitation : 1195. Ces éléments constituent les traces d'une petite entreprise médiévale de traitement du minerais.

 

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