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  • CHRONIQUES DE CARTA 2007

    RENCONTRE DU 14/10/2006

    SAINT-MARCEL & SAINT-JUST D'ARDECHE

    Le territoire de ces deux communes, au sud du département de l'Ardèche, a été l'objet de nombreuses études historiques et de fouilles archéologiques. Aussi, avons-nous privilégié un lieu précis d'observation sur le terrain : le sevteeur de Mélinas et la bordure dominant la zone inondable.

    Pour une première appréhention de la topographie urbaine, du sommet du clocher de Saint-Marcel nous disposons d'une vision panoramique : le village qui s'étale sous nos yeux est ceinturé de deux remparts "le barry", large enceinte, qui a disparu mais qui se lit encore très bien dans le tracé des rues et une enceinte réduite dont deux portes sbsistent, au sud près de la chapelle des pénitents construite au XVII) siècle et au nord prés de l'école actuelle. L'enceinte réduite délimitait probablement le bourg écclésial fixé autour du prieuré dépendant de l'ordre de Saint Ruf. De  l'église ancienne dédiée à Saint Marcel ne subsiste que le superbe clocher pyramidal de style gothique et son escalier à vis d'une grande qualité stéréotomique, elle a été reconstruite au XIX°. A l'intérieur de cette enceinte réduite, plusieurs résidences seigneuriales (au moins quatre) manifestent l'existance d'une coseigneurie se repèrent. Au sud-est de l'église on perçoit la tour des Hospitaliers avec son architecture à bossage. Au XIII°, la donation (Bois du Laoul) de Dona Vierne a fait la fortune de la petite ville. L'activité artisanale est florssante, héritée de l'Antiquité pour la poterie et les tuileries, elle est le siège d'un atelier monétaire épiscopal au XIV°.

    Visible à la mairie, un plan réalisé en 1681 par le peintre Guy Guillemet, pour indiquer les "termes" délimitant les mandements de Saint-Just et Saint-Marcel en litige pour la perception de la taille, est riche de renseignements. Ainsi un chemin d'orientation nord-sud, passant par la "Croix Vieille", se dirige vers l'Ardèche, au sud exactement de Saint-Just.

    L'aprés-midi, le groupe de travail s'est rendu sur le site du château de Dona Vierne (commune de Bidon). L'éperon rocheux sur lequel est installée la fortification médiévale domine de 74 mètres le cours de l'Ardèche qui à cet endroit fait un méandre et où se trouve probablement une rupture de charge de la rivière. Le rocher qui s'avance vers le vide comporte deux ruptures de pente donc deux plateformes sur lesquelles sont installées plusieurs bâtiments. A l'extrémité sud du rocher subsistent les vestiges d'un donjon rectangulaire du type rocca defini par P.Y. Laffont (Turrim villae, p58). Le site qui mériterait un relevé topographique précis pour identifier les dbâtiments interroge quant à son implantation à quelques kilomètres seulement du débouché de la rivière dans la vallée du Rhône. J.L. Issartel, émet l'hypothèse d'une implantation volontaire en amont de Saint-Martin alors dans la main de l^évêque d'Uzés et du  Comte de Toulouse. Ce pourrait être pour l'évêque de Viviers qui frappe monnaie à Saint-Marcel au XIV° le moyen de récupérer, si la rupture de charge se vérifie dans la boucle de l'Ardèche, le métal précieux de Largentière et peut-être convoyé par voie d'eau ...

    SAINT-JUST "Lagernatensis ecclesia Sancti Justi"

    L'hagionyme est ancien. Saint Just fut évêque de Lyon au IV°. Plus difficile à comprendre la forme d'adjectif qui le détermine "lagernatensis", devenu familièrement Lagernate. Est-ce une indication de "territoire inondable" ? Un déterminatif descriptif serait évocateur d'une réalité. Sur cette commune, le cours de l'Ardèche peut recouvrir un vaste terrain. D'ailleur, sur le plan du XVII°, une route conduit à la rivière : le dessin laisse à penser à unetraversée par un bac, ou un bateau (?). Il n'évoque pas un port véritable avec une activité commerciale.

    MELINAS

    Le site de l'ancienne église est exactement en bordure du talus; le "recots" du plan ancien, dont on peut suivre le tracé, domine le lit incertain du fleuve comme une falaise. Mais sur le site de la chapelle "Notre Dame de Mélinasé (chambres d'ôtes actuellement) rien de visible ou de convaincant ne demeure de sa construction, même si l'édifice ne s'est éffondré qu'au XiX°. (un jour d'orage aux alentours de 1850) . Il subsiste quelques blocs de calcaire blanc non joints, sur le site construit en réemploi le long de la route; on ne peut affirmer qu'ils viennent de l'édifice. Une fouille aurait été faite au XX° sur le site du carrefour des routes. Deux blocs de calcaire blancssculptés, signalés par Rouchier (1860), Espérandieu (1900), Béal (1996) sont maintenant reconnus comme éléments d'un pilier qui a pu servir d'amer au dessus d'une confluence difficile (Dupraz - Lafon 2001p.) D'ailleur les divinités représentées sont à rapprocher d'autres piliers votifs ; la silhouette féminine drapée dans un chiton fait penser à celle du pilier de Saint-Landry visible à Paris (Musée du Moyen-Age/Thermes de Cluny)

    Où situer la confluence ancienne du fleuve et de l'Ardèche ?  Sur le plan du XVII° il serait au sud de Mélinas, de même sur la carte de Cassini.

    La zone de confluence trés large fut zone de commerce et d'échanges. Elle serait une des terres appartenant aux Helviens et aux Arécomiques qui furent attribuées aux Marseillais par Pompée en 77 (Barruol 1999. Ciceron Pro Fonteio) Il est probable que ces terrains étaient alors trés estimés en raison de leur position, pour que Marseille s'éfforçât de les posséder.

    Deux voies romaines convergeaient vers les territoires actuels de Saint-Just d'Ardèche et de Saint-Marcel d'Ardèche, l'une longeant la rive droite du Rhône, dite voie de Valérien (nom de l'empereur éponyme d'un militaire trouvé à Vivier), l'autre venant d'Alba par Valvignère, le col de La Fare et Rimouren, dite voie Maximien. Sur le tracé d'une ancienne voie qui conduisait les pélerins du Puy à Saint Gilles (Gard), fut installé une commanderie de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le tracé est repris sur le cadastre napoléonnien. Et sur le plan du XVII° se repèrent la bastide et la grange du Bordet qui appartenait à l'ordre de Malte (Anciennement Hospitaliers de Saint-Jean), en direction de l'Ardèche. Chroniques rédigées par J.Bouvier, J.C Courtial, J.Dupraz, J.L. Issartial, A.Météry.

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    Prochainement : visite de Saint-Victor du 1/7/2007